C’était lors du dernier Mondial de Paris. Mercedes présentait le concept-car Generation EQ préfigurant l’arrivée d’une toute nouvelle gamme de véhicules électriques chez le constructeur à l’étoile : la gamme EQ, dont on apprend aujourd’hui des détails supplémentaires.

Le prix d’un GLC haut de gamme

Dans un entretien avec Car Magazine, le responsable de la future gamme électrique du constructeur, Jens Thiemer, a révélé des informations nouvelles sur le modèle de série dérivé du Generation EQ et attendu pour 2018. Parmi elles, on trouve notamment une indication du prix du futur crossover. Et il s’agit du prix d’un GLC haut de gamme, soit pas moins de 60 000 euros.

Design proche de la série

Le responsable a également confirmé que le modèle serait le premier d’une gamme inédite, et non pas de dérivés de modèles existants. Pour autant, le Generation EQ, dont le modèle de série sera produit à Brême, propose un design évoquant un GLC coupé quelque peu lissé.

Le choix d’un SUV pour inaugurer la gamme s’explique par le succès que ce type de silhouette rencontre actuellement au niveau mondial. L’homme ajoute que le dessin du modèle de série sera très proche du concept. La face avant devrait d’ailleurs être reprise sur toute la gamme EQ.

Plate-forme spécifique et modulaire

La future gamme électrique reposera sur une plate-forme modulaire conçue spécifiquement pour l’électrique et adaptée à tous les segments. Divers matériaux entreront dans sa fabrication avec un objectif d’allègement. Aluminium, acier, et fibre de carbone feront ainsi partie de sa composition.

Des performances de sportive

Rappelons que le Generation EQ fait appel à deux moteurs électriques placés à l’avant et à l’arrière du véhicule pour une puissance totale de 300 kW soit 408 chevaux et 700 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h est abattu en moins de 5 secondes.

Les batteries lithium de 79kWh sont placés sous le plancher. Dès lors, les passagers se retrouvent en position surélevée. La place ne manque cependant pas, malgré la présence de seulement quatre places. On s’attend néanmoins à l’apparition d’une cinquième place sur le modèle de série.

En termes de recharge, Mercedes annonce qu’il proposera un super-chargeur permettant d’offrir 100 km d’autonomie en 5 minutes, ainsi qu’une plaque de recharge à induction pouvant être installée à domicile.

Concurrent du Tesla Model X ?

En observant le design de SUV coupé du Generation EQ, on ne peut s’empêcher de le rapprocher du Tesla Model X, bien que leurs dimensions soient assez éloignées. Le modèle californien est à la fois plus spacieux et bien plus onéreux (pas moins de 80000 € pour la plus petite batterie offrant 355 km d’autonomie). Les performances sont cependant assez proches, avec un 0 à 100 aux alentours des 5 ou 6 secondes selon la motorisation choisie.

Par ailleurs, à l’instar de Tesla et de sa Gigafactory, le constructeur allemand a lui aussi entrepris la construction d’une usine de batteries à Kamenz en Saxe qui devrait être opérationnelle au milieu de l’année 2018. Et tout comme l’usine états-unienne, celle-ci devrait afficher un bilan carbone neutre grâce à l’utilisation de panneaux solaires et de systèmes de stockage sophistiqués.

Bref, Mercedes ne compte pas laisser Tesla poursuivre tranquillement sa route, pour l’instant jalonnée de succès, en solitaire.

50 % de la gamme électrifiée d’ici 2025

Le Generation EQ affiche surtout la volonté de Mercedes qui souhaite accélérer l’électrification de sa gamme avec le lancement de plusieurs modèles dans les années à venir. Ainsi, en 2025, 15 à 25 % de la gamme devrait être électrique et même 50% si l’on prend en compte les hybrides rechargeables. L’hydrogène est également une piste explorée. Sous peu, pas moins de dix modèles hybrides rechargeables devraient être disponibles.

Ne plus être un simple constructeur automobile

La marque a également exposé sa vision de l’avenir automobile. L’électrique en est un pan majeur avec la connectivité (pas moins de 6 écrans dans le Generation EQ), la conduite autonome, et l’économie du partage. Sur ce dernier point, la marque allemande prévoit déjà la fin de la propriété individuelle et annonce le mouvement qui ira vers la location au km. Une procédure qui devra être simplifiée selon le constructeur et où la connectivité jouera un rôle essentiel. En outre, la vente en ligne devrait se développer, bien qu’il ne soit pas question d’abandonner la vente en concession.

Bref, le constructeur de Stuttgart ne se voit pas son avenir (et celui de l’industrie automobile dans son ensemble) en simple constructeur automobile mais en véritable fournisseur de services de mobilité.