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Après la publication d’une nouvelle étude alarmante sur les émissions de particules fines dans la capitale, la Ville de Paris réagit et annonce la mise en place de mesures de restriction d’accès pour les véhicules les plus polluants à partir de 2015…

Menée depuis 2013 par la Ville de Paris, le CNRS, Airparif et Aérophile, l’étude publiée ce lundi 24 novembre a pour objectif de mieux connaitre la quantité de particules fines dans l’atmosphère et son impact sur la santé.

Les mesures ont été prises par un ballon (le Ballon de Paris) équipé d’un système laser capable de mesurer en continu le taux de particules ultra-fines (inférieures à 1 micron) dans l’air.

Des taux jusqu’à 30 fois supérieurs à la normale

Les données relevées ont démontré de nombreux pics de pollution dans la capitale avec des particules locales en moyenne 15 fois supérieures à la normale lors des deux derniers pics de pollution, en décembre 2013 et en mars 2014.

Le record a été enregistré le 13 décembre 2013 avec un niveau de particules fines enregistré à 6 millions par litre, soit 30 fois de plus qu’une journée normale.

Une pollution équivalente à du tabagisme passif

Selon Jean-Félix Bernard, président d’Airparif, « un tel épisode de pollution de l’air équivaut à du tabagisme passif permanent, et est aussi nocif que d’être enfermé dans une pièce de 20 mètres carré avec huit fumeurs ».

Les conséquences sur la santé sont lourdes. A court terme, toux et irritation des voies respiratoires sont constatées. A plus long terme, on retrouve des pathologies beaucoup plus lourdes (cancer, maladies cardiovasculaires etc…). Il serait d’ailleurs intéressant de quantifier plus précisément cet impact et surtout de calculer les lourdes dépenses de santé qui y sont liées.

Premières restrictions de circulation en 2015

Face à l’urgence de la situation, la ville de Paris prépare un plan antipollution qui viendra compléter les quelques mesures déjà effectives.

Ce plan sera dévoilé début 2015 et s’articulera autour de deux principaux axes :

  • la réduction du volume de la circulation routière via le développement des transports en commun et des nouvelles formes de mobilité,
  • l’amélioration du parc roulant avec l’abandon du diesel.

« Il y aura des premières mesures en 2015 de restriction d’accès au quotidien pour les véhicules les plus polluants » a déclaré Christophe Najdovski, adjoint au Maire chargé des transports dans un entretien accordé au journal Le Monde.

Paris va donc, enfin, mettre en oeuvre ses « Low Emission Zone » que d’autres villes européennes, comme Londres, ont déjà mis en place depuis de nombreuses années. Un premier pas intéressant, en attendant une véritable remise à plat de la fiscalité sur le diesel…