Cet hiver, les pics de pollution aux particules se suivent et se ressemblent dans les agglomérations françaises. Ce lundi 23 janvier, certaines préfectures ont décidé de mettre en place des mesures de restriction de circulation comme à Lyon, Paris ou Villeurbanne.

Causée par le trafic automobile et les dispositifs de chauffage, très utilisés en cette période de grand froid, cette pollution est généralisée. D’autres régions de France ont ainsi mis place des mesures de restriction de la vitesse. C’est notamment le cas en Bretagne, en Bourgogne et dans l’est de la France. En raison de l’épisode de pollution, la vitesse est limitée à 90 km/h sur le réseau routier breton et à 70 km/h au sein de l’agglomération grenobloise.

Circulation différentiée en région Ile-de-France

Une semaine après la mise en place d’une zone de circulation restreinte (ZCR) à Paris et des certificats de la qualité de l’air (vignettes CRIT’AIR), la préfecture de police de Paris a décidé de la mise en place de la circulation différentiée ce lundi 23 janvier sur Paris et la région parisienne. Rappelons que depuis le 16 janvier 2017, tout automobiliste souhaitant circuler en semaine à Paris, de 8h à 20h, doit apposer une vignette qui détermine le niveau de pollution de son véhicule (voir notre dossier).

Cette nouvelle mesure de restriction « permanente » est complétée par une mesure restrictive de circulation différentiée en cas de pic de pollution sur la région. En effet, la circulation différentiée, contrairement à la circulation alternée, ne se base plus sur les plaques d’immatriculation des véhicules (paire ou impaire) mais sur la vignette apposée sur le pare-brise et donc sur la norme Euro dont ils dépendent lors de leur commercialisation.

Lorsque cette dernière mesure est mise en place, son périmètre d’application change et s’agrandit. Cette subtilité, bien que très peu évoquée par les médias généralistes, a son importance. Lors d’épisodes de pollution, pour circuler, les véhicules doivent alors arborer un certificat de qualité de l’air à Paris mais également en petite couronne, sur un périmètre qui s’étend des portes de Paris jusqu’à l’autoroute A86 (non compris dans le périmètre).

Auparavant, ce périmètre comprenait Paris et 22 communes de la petite couronne (voir notre sujet « Pic de pollution : circulation alternée à Paris dès mardi »). Avec cette nouvelle règle ce sont maintenant 69 communes de la petite couronne en plus de la ville de Paris qui sont concernée lors de la mise en place du dispositif de circulation différentiée…

Qui peut circuler en Ile de France ce lundi  ?

Les véhicules non autorisés à circuler, de catégorie 5 ou non classés, risquent une amende de 22€ (si payé tout de suite) ou 35€ en petite couronne et 68€ à 35€ à Paris selon la catégorie à laquelle ils appartiennent. Les véhicules ayant l’autorisation de circuler, électriques, hydrogènes et de catégorie 1 à 4, mais ne possédant pas encore de certificat ne seront pas verbalisés mais disposent de 2 mois pour se mettre en conformité.

Circulation alternée et différentiée en région Rhône-Alpes

Les certificats de qualité de l’air n’étant pas obligatoire pour circuler en période « normale », la préfecture a décidé de mettre en place la circulation alternée ce lundi. Les véhicules possédant une plaque impaire pourront circuler à Lyon et Villeurbanne.

Néanmoins, pour récompenser les automobilistes ayant acquis une vignette Crit’Air, les véhicules possédant une plaque paire pourront circuler s’ils sont électriques, hydrogènes ou appartiennent aux catégories 1, 2 et 3.