La Renault ZOE a pris la tête des ventes de voitures électriques dès son lancement

Début mars, Yoann et moi étions invités par Renault pour essayer officiellement la nouvelle voiture électrique de Renault, la ZOE, à Lisbonne. Cet essai a été l’occasion pour moi de rouler pour la toute première fois avec cette voiture pendant deux jours. Voici un article subjectif pour vous livrer mes impressions personnelles de conduite et ce que je retiens de cette nouvelle voiture.

Tout d’abord, je tiens à préciser que je roule déjà depuis un an avec une voiture électrique. Je n’en suis donc plus au stade de la découverte positive et enthousiasmante de « l’esprit électrique ». Par ailleurs, j’ai également pu essayer la nouvelle Clio, qui me semble très proche de ZOE, et qui je dois le dire, m’avait déçue par la qualité intérieure de ses matériaux. Je m’attendais donc au pire et je dois dire que j’ai été très agréablement surpris.

La qualité perçue

La Renault ZOE vous permettra de faire entre 100 et 150 km selon le trajet

Premiers tours de roues, premières impressions : la prise en main de ZOE à Lisbonne a été très rapide. Dès les premières minutes au volant, j’ai tout de suite réagit positivement à cette Renault qui laisse enfin l’impression d’une voiture de qualité (fabrication française), bien finie, bien pensée, confortable et durable.

Une voiture de qualité, car il n’y a pas de comparaison possible entre ZOE et Clio. La ZOE dont nous disposions à Lisbonne était la version Zen, affichée au prix de 15 500 € avec le bonus écologique de 7 000 euros déduit (le modèle de base est à 13 700 euros). La Clio que j’avais essayée était la version Authentique 1,2l 16V 75 essence et affichée au prix de 13 700 euros (la Clio Authentique dCi 75 eco2 est affichée au prix de 16 000 euros).

Donc la première chose qui m’a frappée, c’est que ZOE et Clio sont au même prix, leurs lignes se ressemblent beaucoup, mais la qualité des matériaux intérieurs n’a rien à voir. Même le fait de prendre une Clio luxe pour rivaliser avec ZOE ni changerait rien ! De plus, le design intérieur et les couleurs claires du tableau de bord de ZOE rendent cette voiture électrique particulièrement agréable.

Une voiture bien finie et durable, car tous les éléments intérieurs de ZOE semblent être conçus pour résister à l’épreuve du temps. Les plastiques intérieurs sont beaux et robustes, ils sont assemblés avec qualité (pas de jeux entre les éléments, d’éléments discontinus, une sensation de qualité au toucher…).

Les sièges en téflon sont de bonne facture et sont conçus pour pouvoir être nettoyés facilement. Le coffre n’est absolument pas sacrifié par la batterie (comme c’est le cas par exemple sur la Leaf 1). Il y a quand même quelques bémols :

  • il n’est pas possible de rabattre la banquette arrière en 2/3 – 1/3 ;
  • si vous prenez ZOE avec les sièges et tout l’intérieur en blanc, le risque de salissure sera grand (en particulier avec des enfants) ;
  • enfin, le système numérique R-Link nous a parfois semblé un peu compliqué pour s’y retrouver parmi les nombreuses options et menus.

Confort & agrément de conduite

La Renault ZOE sur une borne de recharge au Portugal

ZOE est une voiture confortable, car Yoann et moi-même, nous nous trouvions vraiment bien installés lors de ces deux jours. Et nous avons vérifié ce confort sur tous les types de terrain que nous avons pu pratiquer dans les alentours de Lisbonne : de la petite route sinueuse, en passant par la ville ou encore par les autoroutes. ZOE, dans un usage urbain / périurbain, n’a aucun complexe à avoir !

On notera toutefois que nous n’avons pas testé la banquette arrière qui semble présenter un confort moindre par rapport aux places avant.

La motorisation électrique m’a semblée très dynamique avec ses 88 chevaux (soit 66KW). Comme 100% du couple est disponible tout de suite et qu’il n’y a as de rapports à changer, les accélérations sont franches jusqu’à 130 Km/h. En départ / arrêté, il faut 4 secondes à ZOE pour passer de 0 à 50 Km/h.

La vitesse de pointe est de 140 Km/h ce qui rend cette voiture vraiment idéale pour tous les usages, excepté les longues distances bien sur. La tenue de route est très bonne. Les batteries de presque 300 Kg sont bien disposées dans le plancher, ce qui permet à ZOE de coller au sol.

La ZOE est la voiture électrique tant attendue chez Renault

Le freinage de ZOE nous avait aussi semblé intéressant : le frein à moteur se fait automatiquement lorsque l’accélérateur est relâché. Cela permet en même temps de ralentir le véhicule dans une proportion tout à fait pertinente et de recharger la batterie. Ainsi, il n’existe plus de roue libre. Le freinage d’urgence est lui puissant, rien à y redire. Au niveau de la sécurité, on notera également que Renault à reçu la note de 5 étoiles au crash test de l’Euro NCAP.

La philosophie d’une telle voiture est vraiment d’adopter une conduite « déstressée » et « Zen ». Et ZOE permet une conduite efficace et dynamique avec moins de stress et plus d’agréments (fortes accélérations, angle de braquage important, absence de bruit, plus de boite de vitesses à gérer…).

L’autonomie en pratique est effectivement variable en fonction de la vitesse de déplacement et de l’utilisation du chauffage, de la climatisation… Sur autoroute, ZOE consomme beaucoup plus d’électricité qu’en déplacement urbain. Cette donnée est commune à toutes les voitures électriques. Mais en moyenne, les 100 à 150 km d’autonomie annoncés par le constructeur semblent se vérifier dans la plus part des situations. À noter que la jauge permettant de suivre l’évolution de l’autonomie est vraiment très précise, notamment comparé à celle de la LEAF.

La ZOE dans sa livrée bleue

Conclusion

Pour conclure, ces essais ont été plus que positifs. ZOE est une vraie voiture qui, je pense, ne décevra pas l’utilisateur qui est prêt à s’adapter à la technologie électrique. Pendant ces deux jours, nous avons pu bénéficier d’infrastructures de recharge rapide, sans aucun problème de compatibilité entre le câble de recharge, la voiture et la borne, ce qui facilitait l’expérience.

En réalité, ce point reste encore sensible, notamment avec l’absence d’un câble permettant la recharge de ZOE sur une prise standard.

J’invite tous les nouveaux propriétaires de ZOE à réagir à mes premières impressions dans les commentaires de cet article afin de confronter les expériences des uns et des autres.

PS : un dernier mot pour dire que cet essai a été le début d’une réflexion personnelle sur l’émissivité électromagnétique des voitures électriques en général. En d’autres termes, quel serait le rayonnement électromagnétique d’un VE et quel impact pourrait-il avoir sur les occupants du véhicule ? Nous verrons dans des billets futurs comment apporter des éléments de réponse.

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