Un plein d'hydrogène de la Mirai dure 3 minutes

En marge du sommet économique de Davos, en Suisse, fournisseurs de carburants et constructeurs ont annoncé la création de l’Hydrogen Council, une structure visant à promouvoir l’hydrogène et ses différents usages dans la mobilité.

Si le développement du véhicule à hydrogène semble aujourd’hui piétiner fautes de stations et d’offre suffisamment large sur le marché, les choses pourraient changer au cours des prochaines années. Réunis au sein de l’Hydrogen Council, 13 industriels entendent montrer que l’hydrogène compte parmi les solutions clés de la transition énergétique.

Hydrogen Council : membres
Pesant collectivement plus de 1000 milliards d’euros de chiffres d’affaire, les 13 membres de l’Hydrogen Council sont les suivants : Air Liquide, Alstom, Anglo American, BMW Group, Daimler, ENGIE, Honda, Hyundai, Kawasaki, Royal Dutch Shell, The Linde Group, Total et Toyota

Lobby sur les décideurs

L’Hydrogen Council sera force de propositions auprès des décideurs : pouvoirs publics, chefs d’entreprises, agences internationales et autres acteurs de la société civile. Objectif : faire valoir les avantages de la filière et son rôle dans la transition énergétique en complément d’autres énergies alternatives.

« Nous avons besoin du soutien des gouvernements, qui devront entreprendre des actions de leur côté pour soutenir l’hydrogène, notamment par des programmes d’investissement dans des infrastructures de grande échelle » souligne Benoît Potier, Président-Directeur Général d’Air Liquide et co-président de cette nouvelle structure aux côtés de Takeshi Uchiyamada, Président-Directeur Général de Toyota.

Pour étayer ses propos, l’Hydrogen Council a publié un premier rapport. Intitulé « How hydrogen empowers the energy transition » et disponible en suivant ce lien. Il présente en détails le potentiel de l’hydrogène et propose une première vision et une série d’actions à mettre en place pour accélérer son développement.

5000 stations d’ici à 2032 ?

En parallèle de cette annonce, un autre rapport, publié par Information Trends, estime à environ 5000 le nombre de stations à hydrogène disponibles dans le monde d’ici à 2032. Un déploiement qui restera très variable selon les territoires.

En Europe, le Danemark a été le premier pays à annoncer le déploiement d’un réseau national, souligne le rapport, qui met également en avant l’Allemagne et son objectif de 400 stations.