Le discret fabricant de véhicules électriques grand luxe Fisker a présenté au CES 2018 ce qui sera sera son fleuron à l’horizon 2020 : la E Motion. Une berline aux capacités impressionnantes pas tellement éloignées de celles du nouveau Tesla Roadster.

Conduite autonome de niveau 4, traction intégrale de 780 chevaux, le 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes et plus de 600 kilomètres d’autonomie : les caractéristiques annoncées de la Fisker E Motion sont dignes d’une supercar. L’anecdotique constructeur américain s’apprête à renaître de ses cendres avec ce nouveau modèle qui doit être lancé d’ici fin 2019 et proposé à partir de 129 000 dollars (108 000 euros).

 

Jusqu’à 259 km/h en vitesse de pointe

L’engin devrait embarquer un pilote automatique opéré par cinq LiDAR, des capteurs à ultrasons et une batterie de caméras, qui doit permettre une conduite sans aucune supervision humaine. Passées les portes papillon, le « conducteur » pourra apprécier les 575 kilowatts de puissance cumulée et 259 km/h de vitesse de pointe sans toucher le volant. La batterie Li-Ion LG Chem devrait être capable d’assurer une autonomie de 644 kilomètres, mais ne fera pas partie de la nouvelle génération à électrolyte solide préparée par le constructeur.

Une nouvelle génération de batteries

Fisker a en effet présenté en parallèle un prototype de batterie « solide » deux fois plus petite que celle d’un smartphone, épaisse de 2 millimètres et capable de stocker davantage d’énergie. Équipées d’électrodes tridimensionnelles, ces batteries devraient avoir une densité énergétique 2,5 fois plus élevée que les pack lithium-ion actuels. De quoi permettre de gagner plus de 800 kilomètres d’autonomie en une seule minute selon le constructeur.

Ces batteries seront prêtes pour une production « après 2020 » pour l’industrie automobile selon Fisker. D’ici là, elles devraient être éprouvées intégrées à des smartphones et autres appareils mobiles. En novembre 2017, le constructeur a déposé plusieurs brevets sur des batteries flexibles à semi-conducteurs et à densité énergétique élevée. Preuve que l’automobile électrique peut transformer les constructeurs en laboratoires de recherche sur les batteries.