Selon une nouvelle étude publiée par Bosch, l’utilisation de carburants de synthèse produits à partir d’énergies renouvelables pourrait permettre d’économiser jusqu’à 2.8 gigatonnes de CO2 entre 2025 et 2050.

L’étude se base sur une montée en puissance progressive des carburants de synthèse qui, en complément de l’électrification des véhicules, viendraient se positionner comme alternative au pétrole. Selon les auteurs de l’étude, ils pourraient représenter 1 % des combustibles fossiles en 2025, 10 % en 2030 et 40 % en 2040 avant de totalement les remplacer à l’horizon 2050.

Alors que les accords Paris prévoient que les émissions de CO2 liées au transport soit réduites de 50 % dans les quarante prochaines années, Bosch estime le passage aux carburants de synthèse comme une étape obligatoire. « L’atteinte de nos objectifs climatiques à venir appelle à étudier d’autres solutions en dehors de l’électromobilité » a déclaré Volkmar Denner, Directeur Général de Robert Bosch Gmb

Ne pas se limiter aux voitures

Alors qu’on a souvent tendance à évoquer les voitures individuelles lorsqu’il est question de pollution automobile, il y a d’autres modes de transport pour lesquels le passage à l’électrique est beaucoup plus délicat. Les auteurs citent notamment les avions, les navires ou les camions qui pourraient trouver dans ces carburants de synthèse une excellente alternative au pétrole.

Autres avantages cités par l’équipementier allemand : un réseau de distribution « prêt à l’emploi » qui permettrait à ces carburants de se développer facilement sans nécessiter de couteux investissements en infrastructures. Le carburant synthétique serait également compatible avec l’ensemble du parc existant qui pourrait ainsi passer du carburant fossile au synthétique sans aucune intervention.

Déjà réalité !

Même si sa production reste toujours expérimentale, le carburant de synthèse est déjà une réalité. Audi travaille notamment sur du méthane de synthèse renouvelable, dénommé e-gas, pour le ravitaillement des véhicules au gaz naturel.

« Des projets pilotes visant à commercialiser du diesel, de l’essence et des gaz de synthèse sont actuellement en cours en Norvège et en Allemagne » notent les auteurs du rapport.

En termes de coût, si les carburants de synthèse restent aujourd’hui très chers à produire, ils pourraient à terme s’aligner sur le prix des carburants fossiles. Nox, particules fines… Reste maintenant à connaitre le bilan environnemental global de ses carburants de synthèse qui devront impérativement faire appel aux énergies renouvelables pour se montrer pertinent sur le long terme.

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