A quelques heures de la présentation du premier camion électrique de Tesla, Elon Musk multiplie les annonces sur Twitter, promettant pas moins qu’une révolution dans le domaine du poids-lourds.

« Il pourra se transformer en robot et combattre les aliens… il va faire sortir votre esprit de votre crâne pour entrer dans une autre dimension… » Ces derniers jours, Elon Musk ne cesse de gazouiller sur Twitter pour vanter les mérites de son premier camion électrique. Après deux reports, c’est ce jeudi 16 novembre à 20h00 en Californie, soit vendredi à 5h00 en France, qu’il sera révélé à travers un événement retransmis en direct sur Internet et organisé à Hawthorne, dans le comté de Los Angeles.

A quelle révolution faut-il s’attendre ? Pour l’heure, si le mystère reste entier plusieurs pistes peuvent être évoquées…

Sur plan technique, Musk sait qu’il ne saura faire mieux que le thermique. Alors qu’un camion diesel est donné pour 1600 km d’autonomie, une dépêche de Reuters indiquait il y a quelques semaines que l’autonomie du camion électrique de Tesla serait de 321 à 482 kilomètres.

Le patron va donc miser sur d’autres facteurs pour séduire un public qu’il n’a pas forcément l’habitude d’aborder. En ingérant le milieu du transport de marchandises, le groupe californien change complètement d’horizon et devra convaincre des professionnels toujours très sceptiques quant aux énergies alternatives. Alors qu’un utilisateur particulier acceptera volontiers de débourser quelques milliers d’euros supplémentaires pour acquérir une Model S ou un Model X, hors de question pour un professionnel de casser sa tirelire pour un modèle électrique s’il n’a pas l’assurance qu’il pourra en tirer profit.

Nous avions déjà évoqué la question lorsque Daimler avait révélé son proto de poids-lourds électrique à Tokyo. Dans le domaine de l’utilitaire, la problématique est autant technique qu’économique. Il s’agit à la fois de proposer un modèle avec de bonnes performances tout en offrant un coût total de possession identique voire inférieure aux modèles thermiques.

On imagine donc que c’est sur ce point que Tesla va insister lors de la présentation de ce soir. S’il sera sans doute compliqué pour le constructeur d’aligner son camion sur le prix d’un équivalent thermique compte tenu de la quantité de batteries considérables qu’il devra embarquer, Tesla jouera sans doute sur des aspects plus opérationnels.

Au faible coût de la recharge, le constructeur pourrait mettre davantage en avant les capacités de fonctionnement 100 % autonomes de son modèle. Objectif : faire en sorte que les véhicules soient capables de circuler seuls sur les grands axes. De quoi limiter la masse salariale chez les transporteurs (bonjour les mouvements sociaux !). Autre solution : s’inspirer du modèle économique de Renault en proposant un système locatif de la batterie pour mieux lisser les coûts. Côté recharge, le constructeur pourrait revenir sur l’idée de l’échange batteries. Testé durant un temps avec la Model S avant d’être abandonné, le dispositif pourrait permettre aux chauffeurs de ne pas avoir à attendre plus longtemps qu’un plein avant de repartir. Quant aux autres fonctionnalités, la vidéo ci-dessous laisse présager l’usage de caméra en lieu et place des rétroviseurs. De quoi laisser imaginer un intérieur particulièrement high-tech…

Caractéristiques, commercialisation, fonctionnalités etc… Rendez-vous demain matin sur Automobile-Propre pour tout savoir sur le camion électrique de Tesla…