Les exploitants de stations-services ne se font pas encore trop de soucis sur le risque de disparition future de leur marché. D’autres y pensent pourtant : que fera-t-on de tous ces points de vente lorsque les véhicules thermiques se feront de plus en plus rares sur nos routes ?  Reebok prend les devants en présentant un concept novateur.

On sait que des multinationales comme Shell, BP, Total et d’autres réfléchissent à la façon dont elles devront s’adapter au boom probable des voitures électriques. La plupart ont d’ailleurs déjà racheté des opérateurs de réseaux de bornes et elles en équipent leurs stations-services.

L’équipementier sportif Reebok, propriété du groupe allemand Adidas depuis 2005, parie sur le développement de l’électromobilité et le voit comme une opportunité de diversification et de croissance. Il a chargé une équipe d’architectes et de designers de plancher sur la reconversion des stations-services lorsqu’elles  seront de moins en moins visitées et qu’elles ne seront par conséquent plus rentables. Réponse : elles pourraient être converties en centres de fitness. Les automobilistes y trouveraient une offre d’aliments sains et de possibilités de (re)mise en forme. Où qu’ils soient, en voyage, sur le chemin du travail ou à domicile ils pourraient y recharger leurs batteries corporelles pendant que leur véhicule recharge la sienne.

Le bureau d’architectes Gensler qui a présenté ce concept à Reebok, a imaginé trois types de centres destinés respectivement aux stations du réseau des autoroutes et voies rapides, des routes nationales et enfin de celles situées dans les villes et villages. Les premières seraient équipées de gymnases complets, de plaines de jeux et de restaurants servant des plats végétariens ou à base de produits bio. Les deuxièmes comporteraient des salles de yoga et de méditation et des bars proposant des jus et des produits locaux. Les troisièmes seraient des points de vente d’articles de sport et d’alimentation saine.
Chacun de ces centres serait évidemment pourvu de bornes de recharge.

Verrons-nous un jour cette « vision » devenir réalité ?