Remaniée depuis janvier, la prime à la casse a déjà séduit plus de 45.000 personnes selon le gouvernement. Il lance une campagne de communication pour atteindre son objectif de 100.000 bénéficiaires d'ici la fin de l'année.

“C’est peut être le moment de profiter de la prime à la conversion – jusqu’à 2500 euros”. La phrase qui accompagne l’image d’un automobiliste enfumé par la panne moteur de son véhicule usé aura certainement son effet à l’approche des grands départs estivaux.

C’est en tout cas la volonté de l’État, qui souhaite intensifier le renouvellement du parc automobile national. Il propose depuis le 1er janvier 2018 une prime à la conversion de 1000 euros pour tous et 2000 euros pour les foyers non-imposables qui envoient à la casse un véhicule diesel d’avant 2001 (2006 pour les ménages modestes) et essence d’avant 1997. Une prime qui est portée à 2500 euros si le bénéficiaire achète un véhicule électrique neuf ou d’occasion.

Selon le gouvernement, près de 45.000 français “ont demandé à bénéficier de la prime à la conversion” au 10 mai. C’est presque la moitié de l’objectif de 100.000 primes par an, qui devrait d’ailleurs être dépassé si les cadences de demandes se poursuivent au rythme actuel. Les ménages non-imposables sont les premiers à faire appel au dispositif puisqu’ils représentent 70% des primes attribuées.

L’équivalent de 10.000 Paris – New-York économisés chaque année

Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot appelle “tous les Français à utiliser ce dispositif qui permet de réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l’air”. Selon le ministère, le dispositif permettrait en effet d’économiser chaque année l’équivalent en CO2 de 10.000 allers-retours en avion entre Paris et New-York.

Nicolas Hulot souligne également le bénéfice financier de la conversion pour les foyers. “avec leur nouveau véhicule, ils passent moins souvent à la pompe. Pour un ménage cela peut représenter une centaine d’euros par an d’économie de carburants » explique t-il.