Près d’une semaine après le début du scandale, l’affaire Volkswagen reste brûlante. Selon les dernières révélations de la presse allemande, le constructeur était au courant depuis plusieurs années de l’illégalité de son logiciel.

Volkswagen poursuit sa descente aux enfers… Selon les dernières révélations de l’affaire, Volkswagen aurait été informé dès 2007 de l’illégalité du logiciel embarqué à bord de ses voitures diesel et aurait totalement ignoré les multiples mises en garde quant à son utilisation.

Logiciel fourni par Bosch

Selon le quotidien allemand « Bild », Bosch aurait fourni au constructeur allemand le logiciel permettant de contourner les normes anti-pollution mais seulement à des fins de « test » selon l’équipementier allemand.

Selon les enquêteurs, Bosch aurait signalé au groupe Volkswagen  l’illégalité d’un tel programme lors de la livraison du logiciel, en 2007. Une information qui n’a pas été commentée par l’équipementier allemand, plaidant la « confidentialité » du contrat conclu avec son client.

Une question se pose néanmoins : Bosch a t-il pu fournir le logiciel à d’autres constructeurs et, si oui, ces derniers ont-ils également pu l’utiliser de façon illégale ?

Des mises en garde ignorées

Selon le« Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung », un autre média allemand, un technicien du groupe aurait averti par écrit Volkswagen dès 2011 de l’illégalité de la présence du logiciel. Un document apparemment classé sans suite en interne.

Trois ans plus tard, en 2014, c’est au tour de l’agence américaine de l’environnement (EPA) de mettre en garde le constructeur. Après plus d’un an de procédure, Volkswagen finira officiellement sa faute le 22 septembre 2015.

A ce stade, il parait de plus en plus difficile de croire qu’aucun des haut-dirigeants de l’entreprises n’aient été mis au courant et ces nouvelles révélations sèment le doute sur la légitimité du nouveau PDG du groupe, Matthias Müller, jadis chef de produit de l’Audi A3 qui figure parmi la trentaine de modèles concernés par la fraude. Mais surtout, c’est l’absence de réaction du constructeur suite aux différentes mises en garde qui provoque l’incrédulité de la plupart des analystes.

Un ultimatum en Allemagne

En Allemagne, les autorités fédérales ont imposé un ultimatum au groupe qui doit présenter des mesures contraignantes et un calendrier d’ici au 7 octobre pour assurer la mise en conformité de ses moteurs diesel, ce qui pourrait engendrer le rappel de près de 3 millions de véhicules diesel en Allemagne.

Si le constructeur ne réagit pas, les sanctions tomberont rapidement et le gouvernement allemand pourrait bien suspendre la commercialisation de certains modèles sur ses routes.