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1431 milliards d’euros ! Voici le coût sanitaire annuel des 600.000 décès prématurés liés à la pollution de l’air en Europe selon une étude publiée par l'OMS et l'OCDE. De son côté, la France est appelée à réagir dans un délai de deux mois concernant les particules fines.

Réalisée dans 53 pays Européen, l’étude menée par  l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) porte sur l’année 2012 et rapporte 482.000 décès liés à la pollution atmosphérique et 117.200 associés à la pollution de l’air intérieur, soit un total de 600.000 décès prématurés. A l’extérieur, plus de 90% des citoyens européens sont exposés à des niveaux annuels de particules fines supérieurs aux recommandations de l’OMS.

Un dixième du PIB de l’ensemble de l’UE

A l’échelle européenne, l’impact sanitaire de la pollution de l’air est estimé à plus de 1400 milliards d’euros. Entre hospitalisations, traitements et suivis médicaux, la pollution de l’air pèse lourd sur l’économie européenne représentant presque «un dixième du PIB de l’ensemble de l’Union européenne en 2013 » selon l’étude. Dans 10 des 53 pays auditionnés, le coût serait même égal ou supérieur à 20 % du PIB.

« Les données factuelles dont nous disposons donnent aux décideurs une raison impérieuse d’agir (…) Si différents secteurs s’unissent pour atténuer les effets de la pollution de l’air sur la santé, nous sauverons des vies, mais nous réaliserons aussi de substantielles économies » a souligné Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.

Particules fines – La France de nouveau pointée du doigt

Faute de mesures « ambitieuses, rapides et efficaces »  pour lutter contre la pollution aux particules fines, la France pourrait être poursuivie en justice par l’Europe a annoncé un communiqué publié par la Commission Européenne le 29 avril  dernier.

Selon les autorités européennes, la France « n’a pas adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses citoyens ». Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, Martinique, Rhône-Alpes (vallée de l’Arve), PACA, Nice, Toulon et Douai-Béthune-Valenciennes. Au total, dix zones sont jugées particulièrement préoccupantes par l’Europe et dépassent les limites d’exposition journalières aux particules.

Bruxelles laisse un délai de deux mois à la France pour réagir, faute de quoi l’affaire sera saisie devant la Cour de justice de l’Union Européenne…