Alors que la création d’un « Airbus de la batterie » est aujourd’hui largement discutée en Europe, l’équipementier Bosch abandonne son projet de Gifactory. Un investissement trop risqué selon l’équipementier allemand.

Si Bosch produit déjà tous types de pièces pour véhicules électriques et hybrides, le groupe allemand refuse de se lancer dans la production de cellules. « Compte tenu des éléments du marché extérieur que l’on ne peut que difficilement prévoir, il est impossible de dire si cet investissement serait rentable pour Bosch et, dans l’affirmative, quand il le deviendrait » a annoncé l’équipementier, précisant qu’il restera toutefois « client » des fabricants de cellules pour la conception des packs.

« Pour être un acteur important de la mobilité électrique, nul besoin de produire les cellules nous-mêmes » a déclaré le responsable des solutions de mobilité de Bosch, Rolf Bulander.

« Une telle décision ne peut pas être prise à la légère. Il existe de nombreux risques » expliquait déjà Volkmar Denner, président de Bosch, en décembre 2017. A l’époque, le constructeur songeait à investir 20 milliards d’euros pour un site capable de produire quelque 200 GWh de cellules d’ici à 2030 (voir notre article). Un projet désormais définitivement abandonné qui  met à mal la stratégie de la Commission Européenne. Celle-ci comptait sur la participation du groupe allemand pour construire le fameux « Airbus de la batterie », un projet visant à relocaliser en Europe la fabrication des cellules pour contrer le quasi-monopole des fournisseurs asiatiques.