Après trois années d’expérimentation, le dispositif d’autopartage électrique grenoblois mis en place par Toyota en partenariat avec EDF et la Métropole sera définitivement arrêté à compter du 30 novembre prochain…

L’expérimentation Cité Lib by Ha:mo avait été lancée en grande pompe en octobre 2014 lors d’un événement international qui avait regroupé journalistes japonais et européens. Une initiative unique en Europe pour Toyota qui a davantage l’habitude de mener ses essais sur son marché domestique.

70 véhicules en libre-service

Pas de BlueCar, ni de Zoé… l’expérimentation Cité Lib by Ha:mo repose sur un tout autre type de véhicules. A trois et quatre roues, une flotte de 70 véhicules – de petits quadricycles fournis par Toyota – compose le service.

Si le Coms s’apparente davantage au Twizy, le Toyota i-Road est à la fois bien plus évolué et plus complexe à prendre en main. En cause, une roue directionnelle placée à l’arrière qui impose de nouvelles habitudes de conduite, notamment lors des manœuvres et de la prise de virages.

L’heure du bilan

« C’est un système écologique, pratique, économique et encore plus simple que l’autopartage classique » résume Martin Lesage, directeur de Citiz, l’opérateur en charge de la gestion du service.

Au total, 1500 abonnés ont été séduits par le dispositif avec une moyenne d’âge assez jeune (35 ans) qui pourrait en partie s’expliquer par l’aspect ludique des véhicules. «  60 % des abonnés possédaient leur propre voiture – et les transports en commun – 43% des abonnés Cité Lib by Ha:mo étaient aussi abonnés à la TAG (nom du réseau grenoblois ndlr » chiffre le communiqué de la Métropole.

En termes d’usage, la durée moyenne des trajets est évaluée à 45 minutes avec une distance parcourue d’environ 5 km. C’est en semaine et durant les heures de pointes que le service a été le plus utilisé.

Et après ?

Ce qui est le plus triste dans l’expérimentation n’est pas tant le fait qu’elle s’arrête mais plutôt qu’elle ne soit pas poursuivie à travers un nouveau service… d’autant plus que le succès semble au rendez-vous. « Ce projet a été conçu comme un projet de recherche, et comme tout projet de recherche, il doit être évalué » a simplement expliqué Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole.

Seule consolation : les 120 bornes de recharge installées dans le cadre de l’opération demeureront sur le territoire de l’agglomération. « Une partie d’entre elles sera redéployée dans les parking-relais », a précisé Yann Mongaburu, vice-président de la Métropole en charge des déplacements.